L'agence spatiale canadienne signe Spire Global pour la mission WildFireSat

Mise à jour : 12 août 2023

L'agence spatiale canadienne signe Spire Global pour la mission WildFireSat

Le contrat constitue la première partie de la mission, qui vise à surveiller quotidiennement depuis l'espace – via des capteurs infrarouges – tous les feux de forêt actifs au Canada. L'objectif est de mieux soutenir la gestion des incendies de forêt, de fournir des informations plus précises sur les conditions de fumée et de qualité de l'air et de mesurer plus précisément le carbone émis par les incendies de forêt.

Spire Global est décrit comme une société de données alimentée par satellite qui fournit une analyse prédictive de la navigation, de l'aviation et de la météo à l'échelle mondiale. Pour ce contrat, ce sera sa filiale, ExactEarth Ltd, qui travaillera avec OroraTech, une société d'intelligence de données par infrarouge thermique basée à Munich.

Les deux entreprises ont déjà travaillé ensemble sur le lancement réussi de la mission de détection et de surveillance des incendies de forêt d'OroraTech sur un satellite Spire en 2022.

La mission WildFireSat devrait être lancée en 2029, pour une durée de cinq ans avec la possibilité de prolonger encore sa durée de vie.

Le Dr Josh Johnston – chercheur scientifique sur les incendies de forêt au Service canadien des forêts – est le chercheur principal de la mission, et toutes les données satellitaires traitées et calibrées devraient être accessibles au public dès qu'elles seront disponibles.

"Chez Spire, nous avons une solide expérience en matière de démonstration des avantages que l'espace peut apporter à la vie sur Terre, et je ne peux pas penser à une application plus importante et critique que la protection de notre environnement, de nos personnes et de nos biens contre les incendies de forêt destructeurs", a déclaré Frank Frulio, directeur général de Spire Space Services.

« Nous sommes impatients de soutenir l'Agence spatiale canadienne dans ce dossier important.

WildFireSat

Le système WildFireSat sera composé de satellites équipés de capteurs infrarouges qui mesureront l'énergie émise par les incendies de forêt, une énergie appelée Fire Radiative Power (FRP). Avec les informations FRP, les caractéristiques essentielles des incendies de forêt telles que l'intensité du feu et le taux de propagation peuvent être dérivées. Il nous fournira également des données précises sur les émissions de carbone des incendies de forêt.

Un aspect unique de la mission sera son utilisation de capteurs infrarouges non refroidis pour mesurer l'énergie provenant des incendies de forêt. Le CSA écrit :

« Normalement, les capteurs infrarouges doivent être refroidis à des températures extrêmement basses à l'aide d'un équipement de refroidissement lourd à forte demande énergétique. Un satellite doté d'un tel équipement est très gros et coûteux. L'une des caractéristiques uniques de WildFireSat est qu'il utilisera un type innovant d'infrarouge capteur, basé sur un microbolomètre sans souci, qui n'a pas besoin d'être refroidi.

L'ASC a investi dans le développement de cette technologie au cours des dernières années dans le cadre de son Programme de développement des technologies spatiales. L'utilisation de cette technologie réduit considérablement le poids et la taille du satellite ainsi que la quantité d'énergie nécessaire à son fonctionnement, réduisant ainsi considérablement le coût du satellite.

L'agence met également en évidence une lacune actuelle dans les observations de feux de forêt depuis l'espace.

« Les satellites existants dotés de capteurs infrarouges peuvent observer les incendies de forêt. Cependant, pendant une période de plusieurs heures en après-midi et en début de soirée, aucune des images satellites requises n'est actuellement disponible. Cette longue période de black-out correspond à la période la plus critique d'activité des feux de forêt, c'est-à-dire la « période de combustion maximale » en fin d'après-midi. Au cours de cette période, des températures quotidiennes plus élevées, une humidité plus faible et des vents forts entraînent souvent une propagation rapide des incendies de forêt.

WildFireSat vise à combler une lacune cruciale dans la surveillance des incendies de forêt à pic de combustion et doit également être utilisé en conjonction avec les systèmes existants.

Feux de forêt

Pour le contexte, il a été estimé par la compagnie d'assurance Munich Re que, dans le monde, les incendies de forêt ont représenté des coûts totalisant 69 milliards de dollars pour la période 2018-2022.

Selon l'ASC, 88 % des 4 millions de km2 de terres forestières du Canada sont caractérisés comme étant de la forêt boréale – qui abrite certains des plus grands incendies de forêt au monde. Chaque année, dit-il, le Canada voit environ 7,500 2.5 incendies de forêt brûler plus de XNUMX millions d'hectares de forêt, un territoire d'environ la moitié de la taille de la Nouvelle-Écosse.

Apparemment, la fumée des incendies de forêt peut parcourir des distances considérables et dégrader gravement la qualité de l'air. L'incendie de forêt de Fort McMurray en 2016, en Alberta, a affecté la qualité de l'air dans une zone qui s'étendait jusqu'en Floride, au sud, selon l'agence.

Canada

Le Canada contribue déjà à la mission Atmosphere Observing System (AOS) dirigée par la NASA, avons-nous signalé en octobre 2022. Il s'agit d'une initiative multisatellite visant à améliorer la prévision des conditions météorologiques extrêmes, la modélisation du climat et la surveillance des catastrophes.

La contribution du Canada – comprenant deux instruments et un satellite – est estimée à plus de 200 millions de dollars, avec des lancements prévus en 2028 et 2031. La mission multisatellite vise à améliorer la prévision des conditions météorologiques extrêmes, la modélisation du climat et la surveillance des catastrophes.

Images : Service canadien des forêts (SCF) 

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